Evitez de regarder en contrebas lorsque vous grimperez, avec prudence les étroites marches de pierre taillées presque a la verticale du Temple IV de Tikal! Une fois arrivé en haut, vous verrez tout autour de vous émerger de l’épaisse forêt tropicale d’autres bâtiments. La civilisation maya, qui domina la Méso-Amérique pendant des centaines d’années, a laissé une extraordinaire architecture monumentale. Bâties en pierre calcaire, les cités mayas comptaient des palais, d’immenses places, des temples, des observatoires et des terrains pour les jeux de balle. Commencez, dans la plaine aride du Yucatán, au Mexique par la visite des ruines d’Uxmal et de Chichén Itzá, et poursuivez, après Cancún, par celle de Tulum, qui a pour cadre un site magnifique dominant les eaux turquoise de la mer des Antilles. De là, rendez-vous à Lamanai, dans le New River Lagoon, au cœur de la jungle du Belize. Enfin, traversez la frontière du Guatemala, pour atteindre l’imposant site de Tikal, dont la construction fut entreprise en 600 avant notre ère et qui demeura un centre religieux et politique important durant un millénaire et demi. À son apogée, le lieu compta jusqu’à 100 000 habitants. Enfouis dans une forêt tropicale bourdonnante, les temples massifs de Tikal figurent parmi les sites archéologiques les plus impressionnants du continent.

tikal maya
Pour rappel, La civilisation maya est une ancienne civilisation de Mésoamérique principalement connue pour ses avancées dans les domaines de l’écriture, de l’art, de l’architecture, de l’agriculture, des mathématiques et de l’astronomie. C’est une des civilisations précolombiennes les plus étudiées avec celles des Aztèques et des Incas. Elle occupait à l’époque précolombienne les territoires correspondant actuellement à une partie du sud du Mexique, au Belize, au Guatemala, au Honduras et au Salvador. Le monde ne savait presque rien des Mayas il y a deux cents ans. La forêt avait repris ses droits sur la plupart de leurs cités, et, peu après la conquête espagnole, au XVIe et XVIIe siècles, les prêtres européens avaient brûlé la quasi totalité des livres en écorce de figuier laissés par les Mayas. Seuls quatre d’entre eux ont été retrouvés. Les premiers explorateurs à approcher les vestiges de la civilisation maya au XIXe siècle ont contribué à lui forger une image romantique mais bien différente de la réalité : « qui n’a pas entendu parler, par exemple, d’un ancien Empire maya, véritable âge d’or durant lequel un peuple laborieux et éminemment pacifique se serait adonné, dans le calme de ses cités protégées par la forêt dense, à la seule contemplation des astres 4? ». De nos jours l’évolution des connaissances a permis de renverser cette vision simpliste et sans nuance. Car si les anciens Mayas étaient bâtisseurs, artistes et savants, ils n’en étaient pas moins résolument guerriers.