La Coupe du Monde est terminée, et si certains ne retiennent que le football du Brésil, cette occasion a aussi été l’opportunité de découvrir d’autres sports, comme la capoeira. Aujourd’hui mix d’art martial unique et de danse, il est possible de s’inscrire à Rio à des cours pour apprendre la capoeira ou s’initier le temps de quelques heures. Le cercle (la roda) des capoeristes délimite la piste d’évolution. Au centre, deux « lutteurs » attendent. Les musiciens entament la mélodie, entrant à tour de rôle, berimbaus, les maîtres du rythme en premier, puis l’atabaque (long et puissant tambour), l’agogo (cloche métallique sans battant, typique de la zone congolaise) et les tambourins. Un danseur entonne le chant, claquements de mains et refrains pour la roda. Alors, les deux performeurs entrent en jeu. Au début, rythme lent. Et soudain, au signal d’un berimbau il s’emballe et les protagonistes virevoltent, bondissent, tournent, lancent jambes, se frôlent, se défient à coups de pieds, en équilibre sur les mains, sans jamais se toucher. Acrobaties, roulades… La chorégraphie, souple, rapide, athlétique est spectaculaire. Elle enthousiasme par son énergie et la vitalité de la musique. L’invention de la capoeira revient aux esclaves du Brésil, amenés au 16ème siècle par les Portugais. Forme de rébellion, elle masquait sous la danse de divertissement un entraînement au combat, pratiqué clandestinement : le tambour pouvait donner l’alarme. Réprimée au 19ème siècle, la capoeira se popularise au 20ème, mais ne se danse longtemps que dans la rue. Les premières écoles ouvrent vers 1930. Depuis, elle a franchi les frontières conquérant l’Europe autant que les États-Unis. Quelques agences proposent des séjours découverte du Brésil et de sa culture par le biais de stages de capoeira : une approche attrayante qui s’adresse aux jeunes gens.
