Ce n’est pas toujours les jours qu’on peut danser avec le diable. Sauf aux Maldives. Là, en effet, on peut valser avec lui tous les jours ! Et même y prendre un grand plaisir ! Imaginez. Une brise légère agite les palmes des cocotiers, le fond de l’air est doux. Comme chaque jour. Les lagons turquoise frangés de sable doux et blanc, eux aussi, gardent la même température tout au long de l’année. C’est la magie des Maldives, un ensemble de 26 atolls composés de plus d’un millier d’îlots coralliens, et offrant une richesse sous-marine extraordinaire. Et c’est dans ces eaux si calmes que l’on trouve le fameux diable, qui prend la forme d’une raie manta.
Que ce soit en plongée ou en snorkeling, la rencontre avec la raie manta reste une expérience magique. Dos bleu, ventre laiteux orné de fentes branchiales, la bête est belle, magnifique même ; et sa taille, de 3 à 8 mètres d’envergure pour un poids de 1 à 3 tonnes, impressionnante ! Et pourtant, elle nage, ou plutôt elle vole, souple et élégante tel un grand cerf-volant, donnant avec ses congénères (car elle ne vit jamais seule) un véritable ballet d’une grâce féerique. On l’appelle « diable », à cause des deux « cornes », bien inoffensives, qui ne lui servent qu’à rabattre vers sa bouche les nuages de plancton dont elle se nourrit. Sa longue queue contient certes un dard, mais là encore, nulle crainte à avoir : ce diable sociable ignore l’agressivité. Elle fait parfois de grands bonds hors de l’eau, en particulier lorsqu’elle accouche d’un ou deux petits, tous les 2 ans seulement. Planeur pélagique, la raie aime aussi la surface et les baies abritées où l’attendent le labre et la griselle verte, ces précieux petits poissons nettoyeurs qui soignent aussi les plaies. Dans les mers tropicales, la poésie pure est au bout du tuba.
